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Un divorce c’est comment ?

Un divorce, c'est comment ?

Comment c'est, un divorce, émotionnellement ?

Cet article peut en partie s’appliquer aux séparations, même si un divorce est légalement, religieusement et spirituellement différent à une séparation.

Dans beaucoup d’aspects un divorce peut être similaire au deuil, pas uniquement pour la personne avec qui vous étiez marié(e), mais aussi pour vous même. Vous comprendrez de suite pourquoi.

 

Un divorce change la structure de votre vie et celle de votre famille, si vous en avez créé une. Un divorce réduit en charpie les espoirs et rêves que ce qu’un mariage devrait être.
 
Je souhaite vous rappeler que les divorces sont très souvent évitables. Beaucoup de situations dans la culture populaire exigeraient un divorce et statistiquement elles ont souvent raison. Mais n’oubliez pas ceci, vous êtes une personne, un individu. 
 
Réfléchissez donc à votre cas en particulier avant d’appliquer une règle générale. Par exemple, une raison populaire pour les divorces est l’infidélité. Pourtant, elle peut être largement prévennue ou pardonnée
 
Ça créé un tumulte atroce et qui est souvent très unique dans ses circonstances. Changer de statut de marié à divorcé, séparé, célibataire représente quasiment toujours de grandes difficultés émotionnelles surtout si votre identité personnelle s’avérait être très liée au fait d’être marié(e).
 
Certains paramètres qui vont influencer l’état d’une personne post-divorce va venir de sa situation économique, «Dépendiez-vous économiquement de votre mari ou femme?», de votre tranche d’âge et si votre divorce a été très toxique, ou s’est fait de par accord mutuel.
 
On peut voir un divorce comme un échec total de sa vie, une chose qui vous donne un ferry express à la dépression, qui peut durer des années si rien n’est fait. Il n’est pas tiré par les cheveux d’imaginer quelqu’un se divorcer à 25-30 ans, puis ne pas se remarier ou rentrer dans une nouvelle relation avant 5, 10, 15 même 20 ans… D’autres au contraire, particulièrement si le mariage était biaisée contre eux, se sentiront libres et soulagés de ce qu’ils voyaient principalement comme une expérience négative. Après il y a bien sûr le juste milieu où la majorité séjourne dans leur étape post-divorce.
 
Malgré les innombrables variables qui rendront un divorce différent d’un autre, psychologiquement parlant on peut identifier plusieurs étapes.
 
Commençons d’abord par identifier quelle partie du divorce on est, celui qui l’a initié ou celui qui l’a reçu ? La réponse change les étapes qui sont à vivre après. Celui qui initie le divorce a déjà, avant de se prononcer, le deuil et la douleur émotionnelle associée au divorce. Celui qui reçoit le divorce expérimente en addition à tout cela la surprise de l’acte avec son trauma et son chaos. Si on devait donc se poser cette question «Quand est-ce que je me remettrai de mon divorce ?» la première partie de la réponse gît là.
 
Les étapes sont, grosso modo, le déni, le conflit, l’ambivalence et l’acceptation. Si vous vous y connaissez un peu un psychologie ou psychiatrie, vous reconnaîtrez les parallélismes avec les étapes du deuil ! (hormis l’ambivalence).
 
Se repérer dans cette montagne russe d’émotions peut aider très fortement à palier ces émotions, ne serais-ce qu’en anticipant ce que vous ressentirez.

Première phase après un divorce : le déni, le conflit

Cette première étape est caractérisée par un déni et un shock advenu de la séparation. On peut ici expérimenter du soulagement, une neutralité totale, ou une panique. Le sentiment d’abandonnement est la réaction la plus typique, et la réaction émotionnelle à cet abandonnement est très souvent l’appréhension, et ensuite, l’anxiété.

Un divorce entraîne quasiment toujours une anxiété palpitante, qui peut se manifester dans des problèmes de sommeil, une dérégulation de l’appétit, une tension physique constante, une incapacité à laisser son esprit vide… etc. Pour surmonter ce sentiment, vous devrez apprendre des techniques pour contrôler ou éradiquer l’anxiété.

Si vous remarquez qu’en addition ou au lieu des symptômes que je viens de mentionner (vous dormez beaucoup plus et mangez beaucoup moins) c’est qu’on est très probablement en début de dépression. Il y a beaucoup de signes qui identifient cet état là, mais les plus communs sont une anhédonie (manque de plaisir) partielle ou totale: vous n’aimez plus faire ce que vous faisiez avant et que rien ne vous satisfait; une perte de concentration au travail ou en parlant à d’autres personnes, vous vous retrouvez soudainement détaché. On peut aussi avoir des crises de colère ou de tristesse, manifestées souvent par un besoin de pleurer.
 
On peut aussi perdre le contrôle de sa rage, ou plus correctement de son irritabilité. Quelque chose de normal, d’anodin ou de banal vous met dans un état totalement exagéré en relation à la situation.
 
L’absence totale d’émotions est aussi une possibilité, une qui peut rendre l’individu très confus et même lui faire douter de son humanité ou de sa santé mentale. Ce n’est donc, pas anormal de « ressentir » cette absence d’émotions. C’est hypothétique mais on considère cette mécanique comme une mécanique d’auto-préservation. Veuillez à ce qu’elle ne dure pas longtemps. Je vous recommande de partir à la recherche de nouveaux stimulis, activités que vous n’auriez fait pendant votre mariage ou relation.
 
Si on est la moitié qui a proposé le divorce, on sentira plus de sentiments de culpabilité et de peine pour l’autre, alors que la moitié qui a reçu le divorce sentira plus de colère, de chagrin et surtout de réprobation envers l’autre partie.
 
Ce qui définit beaucoup cette phase, c’est la combinaison souvent très aléatoire de tous ces sentiments à des moments différents. Un jour on est très enragé, l’autre déprimé et puis un troisième on ne ressent rien. Gardez l’optimisme et regardez en avant, car la vie ne s’arrête pas à un divorce.

Deuxième phase après un divorce: le conflit d’émotions

Après le shock qui vient avec un divorce, on ressentira beaucoup d’émotions contradictoires même dans la même minute. À un moment on peut essayer de s’en sortir, de se dire qu’on va faire de son mieux avec sa nouvelle réalité, pour après partir en pleurs. Il n’est pas prévisible d’anticiper exactement qu’est-ce que vous aller ressentir, jusque ça n’aura pas vraiment de sens.

À ce stade il est commun de réfléchir sur ce qui a donné lieu au divorce, qui est le plus à blâmer, quel était votre rôle dans l’échec du mariage. On repensera souvent aux meilleurs moments du mariage et on réalisera le manque que ça provoque. Cette approche est tout de même constructive car elle est une introspection sur vos erreurs et celles de l’autre. Elle vous permettra de vous rendre compte de vos schémas, de comment vous opérez vous en tant que marié(e).
 
Le sentiment d’être perdu, seul, peut être très fulgurant et est le point commun avec le deuil qu’ont les divorces. Ce sentiment peut se manifester de plusieurs manières, notamment l’isolation et le refus de participer à des activités sociales. Une autre manifestation assez particulière est celle de fréquenter des endroits en relation avec votre mariage. Un restaurant dans lequel vous alliez tous les dimanches, un parc où vous vous promeniez…
 
En dépendant des circonstances d’un divorce, on peut sentir un sentiment d’euphorie, de liberté et de possibilités qu’on ne voyait pas avant. L’effort et énergie précédemment dirigés vers un mariage qui n’existe plus se voient redirigés à présent envers la personne divorcée.
 
Cette deuxième phase est, comme vous l’avez vu, caractérisée par un conflit émotionnel contradictoire. L’avantage principal à en sortir est de pouvoir comprendre les événements qui ont donné lieu à l’échec du mariage ou relation, qu’ils soient de votre faute ou de l’autre partie. Ceci est, à mon avis, l’étape la plus difficile à traverser.
Troisième phase après un divorce: la refonte de la réalité

C’est ici où ce manifeste l’ambivalence. Cette phase est où on change en tant que personne, ce qui la rend particulièrement stressante vu qu’elle est remplie de choix potentiels et de choix qu’on se sent très souvent poussés à faire «Si le moi d’avant a eu un divorce, je ne souhaite pas en avoir un autre non plus ! Je dois changer quelque chose !». 

 
L’ambivalence de cette phase est dans le fait qu’être marié, c’est pour beaucoup un objectif de leur vie, et cela va de même pour le travail, on s’identifie beaucoup avec ses exploits ou objectifs d’accomplis. En avoir un de soudainement effacé change votre perception de vous même, et c’est à quoi je faisais référence quand je parlais de «deuil pour soi même». 
 
Quel est, après tout, le concept de mariage ? Deux personnes différentes qui joignent leur vie, leur logement, leurs finances pour construire une identité de couple sur qui ils sont et ce qu’ils veulent. Quand cette relation finit, il est normal de se sentir confus et apeuré par le manque de cette identité de couple qui s’accouplait à votre identité personnelle individuelle. C’est comme un acteur qui n’a plus de scénario. Si vous avez du mal à savoir ou vous rappeler de ce que vous faisiez dans votre jour à jour avant votre mariage ou relation, c’est que c’est votre cas.
 
Ce changement de perception de soi même peut pousser à essayer avec hâte d’autres « identités » pour en trouver une qui soit plus confortable que celle qu’ils ont quitté. Le cinquantenaire qui soudainement s’habille comme un jeune suite à un divorce est un exemple de ça.
 

Changer vos habitudes, vos passe-temps, votre identité n’est pas une mauvaise chose intrinsèquement. Ce n’est qu’avec le changement, les essais, qu’on peut progresser. Comprenez juste le « pourquoi » vous désirez changer ci ou cela. Parfois, c’est par dégoût envers votre ancienne moitié. «Il m’a offert ces vêtements, pah ! Changeons-les ! Et tant qu’on y est changeons ci et cela !»

On peut aussi constater en parallèle avec le cinquantenaire à l’habit de jeune, une deuxième adolescence chez un récemment divorcé. C’est dû à la réalisation de la liberté que donne être célibataire, qui est similaire à celle que donne la majorité.

La quatrième et dernière phase après un divorce: l’acceptation

La transition psychologique entre se rendre compte qu’on est vraiment plus marié(e) et qu’on est célibataire est la raison d’être de cette phase. Cette transition peut durer de quelques mois à quelques années.

Dans cette étape des sentiments de bien être prennent enfin le dessus sur ceux d’anxiété et de colère. On commence à poursuivre nos propres intérêts personnels et on établit une perspective de notre mariage passé qui nous est devenue convenable.

On découvre peu à peu, notre nouvelle personne. C’est soulageant d’être enfin à la fin du tunnel et on se sent rassurés de ne plus toujours ruminer sur le passé. On se sentira forts et surtout capables de continuer. On se verra peu à peu émotionnellement capables de même commencer une nouvelle relation.

On comprendra que la douleur expérimentée pendant ce divorce est celle qui ultimement nous mène à surmonter le chagrin, le deuil  – le divorce.

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