NOTE: cet article cible l'audience masculine.
Néanmoins, je pense que l'audience féminine peut en apprendre sur les hommes en lisant cet article 🙂 Bonne lecture à vous !
L’infidélité est bel et bien une des raisons principales derrière la rupture d’un couple ou d’un divorce. On y pense comme étant la majeur cause de ces ruptures, mais il en existe bien d’autres.
Selon UnifiedLawyers, 44 % des divorces sont provoqués par une incompatibilité du couple, alors que l’infidélité n’est que le 18 %. La drogue, alcool ou autres psychotropes sont la cause de 9 % des divorces. L’abus mental ou physique, 6 %. [1]
Néanmoins, il faut s’arrêter et réfléchir – quelle est la cause de ces causes, ou en d’autres mots, qu’est-ce qui génère ces infidélités, ces incompatibilités, etc ?
Dans un article précédent sur comment prévenir une infidélité j’évoque certaines des raisons qui provoquent l’infidélité et comment les éviter, mais, il existe une raison globale à toutes les raisons pour lesquelles un divorce un lieu.
Et les ruptures sont provoquées par...
Mais avant de vous dire de quoi il s’agit, un peu de contexte :
La culture joue un rôle primordial dans nos attentes dans la vie, y compris et spécialement les relations ou les mariages.
Cette culture joue son rôle, qu’elle soit endémique à une tradition d’un peuple ou une fabrication d’une entité spécifique.
Par exemple, l’idée d’échanger des cadeaux à Noël (et l’idée d’un arbre de Noël) est une tradition endémique païenne de l’Europe du Nord/Centrale.
Et un exemple de fabrication d’une entité spécifique est l’idée moderne du Père Noël, un amalgame de la vie de Saint Nicolas de Bari, de légendes néerlandaises, et plus récemment du travail de Coca-Cola, qui lui donna son apparence d’aujourd’hui: un vieil homme grassouillet et joyeux vêtu de rouge et de blanc.
Voilà donc un exemple de comment la culture, fabriquée ou endémique, créé une attente. L’attente que les enfants ont de recevoir des cadeaux de la part de cet être magique.
Pour en revenir à nos oignons, vous et moi sommes influencés de manière consciente ou non par cette culture. Et cette culture n’est pas forcément associée directement avec notre réalité, ce qui cause un problème – une dissonance cognitive.
Il ne vous choquera pas de savoir que Disney possède quasiment le monopole de l’industrie du divertissement infantile, ils sont devenus une partie de la culture occidentale.
Et c’est là où je veux en venir : dans leur œuvres, comment sont représentées les relations ? Depuis notre enfance, les médias créés ou adaptés par Disney nous montrent ces relations idylliques, où la nature des personnages est entièrement influencée par l’avenir de leur relation.
Pensez à typique structure du prince-princesse et au message final de beaucoup de ces comptes « Et ils vécurent heureux à tout jamais… ».
Cette idée est présente dans bien plus que dans les archétypes de Disney, cette idée est présente dans les chansons, dans quasiment tous les films avec un aspect romantique, dans la littérature…
Le problème est que nous avons à présent cette nouvelle idée cimentée dans notre esprit qu’une relation est la clé inéluctable et nécessaire pour trouver le bonheur. Qu’une relation est cet élément indispensable dans la vie et que si on n’est pas actuellement en relation, quelconque bonheur que nous puissions avoir est faux et à courte durée.
Et par conséquent, on s’attend à qu’être en relation implique sans faute que l’on sera heureux et que notre conjoint nous apportera tout le bonheur et raison de vivre que l’on avait pas avant.
Vous voyez le problème ?
La vérité est qu’une relation est une partie du puzzle de votre vie. Une relation magnifique vous donnera un certain bonheur et joie de vivre, mais jamais tout. Vous pouvez être heureux tout en étant célibataire.
Mais la culture ne nous dit pas cela. Elle nous dit que même si notre vie est actuellement misérable, que la seule moyen d’y échapper est d’attendre ce prince charmant ou cette damoiselle en détresse qui nous donnera ce bonheur que nous attendions tant.
Nous créons donc une immense attente envers notre conjoint, et eux envers nous. Une attente irréalisable qui provoque cette dissonance cognitive – l’existence de deux à priori vérités qui rentrent en conflit l’une avec l’autre. Confrontés à ce dilemme, on a tendance à choisir la vérité qui a le plus longtemps séjourné dans notre état d’esprit.
Ce qui dans ce cas s’avère être celle que « la relation est le tout dans ta vie ». La conséquence est que l’on voit notre relation comme un échec puis-qu’elle à échoué à nous donner tout ce bonheur, ce qui cause une rupture ou un divorce.
J’espère que vous avez pu suivre ce train de pensée, car il est bien crucial.
Actuellement, nos objectifs dans la vie sont souvent similaires : atteindre un certain niveau d’études, trouver un bon travail, être en couple puis se marier, fonder une famille, etc.
Anciennement, cette difficulté de « être en couple puis se marier » était bien moins présente, dû aux mariages arrangés qui étaient la norme jusqu’à peu.
Cette nouvelle incertitude et difficulté de devoir trouver avec qui partager sa vie créé un certain doute, qui lorsque combiné avec les attentes sociétales d’aujourd’hui (être célibataire étant souvent vu comme échec social) cela provoque chez certains une anxiété palpable, et comme le dirait Kierkegaard, « L’anxiété est le vertige de la liberté ».
Bref, que pouvez vous faire ?
Redéfinissez vos attentes. Vous ne pouvez être dans un piteux état et attendre qu’une relation vous sorte du pétrin. Si c’est votre travail actuel qui vous pose problème, il serait idiot de s’attendre qu’une relation « suffisamment bonne » vous compense le tout, non ? Autant s’attaquer à votre situation professionnelle d’abord.
Compartimentez vos problèmes et diversifiez les sources de bonheur de votre vie. Un problème professionnel a besoin d’une solution professionnelle. Un problème romantique, une solution romantique.
Et en ce qui concerne votre couple actuel ou futur, parlez-leur des notions que vous avez appris dans cet article, qui sait, il se peut que cela puisse sauver votre couple !
P.S : et lorsque l’on combine (entre autres) les mariages arrangés et l’absence de cette culture occidentale du « tout ou rien » sur les relations, on obtient le taux de divorce Indien de 1 %, alors qu’en France, le taux de divorce si situe à 65 %.
*Bien sûr, le stigma associé aux divorces en Inde combiné au fait que cela ne soit pas franc administrativement parlant de se divorcer font en sorte que cette statistique soit plus faible qu’elle ne devrait être. Néanmoins je pense qu’elle reste nettement inférieure à la française.*