Comment la haine prend le dessus dans un couple
Difficile d’imaginer à l’altar de l’église ou à la mairie que cette belle et radiante épouse que vous voyiez comme votre âme-soeur, ou au moins comme celle avec laquelle vous souhaitiez passer votre vie, soit maintenant à vos yeux l’équivalent, ou presque, d’une sorcière écoeurante.
C’est à se demander, qu’est-ce qu’y a pu se passer ? Comment sommes-nous passés de l’amour à cette haine, ce dégoût ?
Qu’est-ce qui peut pousser un mari à dire: «Je déteste ma femme» ?
Ce processus est lent, très graduel, et s’étend sur une période de mois à d’années. Les raisons qui peuvent pousser à ce rejet graduel sont diverses, mais elles ont tous un point commun: elles ont étés trop présentes pendant trop de temps.
Il est de mon avis qu’il est possible de restaurer un couple dont un déteste l’autre. L’un des plus grands mythes de l’amour et des couples, c’est que « Une fois qu’il n’y a plus d’amour, c’est fini. » Pas forcément. L’amour ou l’affection peuvent être perdus et regagnés.
Ici, je souhaite vous lister les raisons les plus communes qui peuvent causer cette haine ou ce dégoût. Commençons !
Contribuer plus à la relation que sa femme
Ça refuse de participer dans la maison et dans les corvées qu’il faut faire. Ça laisse trainer la vaisselle et la lessive. Vous rentrez chez vous pour «déguster» un autre plat de conserve Lidl. Votre femme ne travaille pas, où travaille à mi-temps, lui laissant le temps nécessaire pour ce genre de devoirs.
Malgré cela, la réponse est souvent la même «J’étais occupée, je peux pas être partout !», «C’est pas comme si c’était une porcherie non-plus !» ou encore pire «C’est machiste, c’est arriéré, c’est pas à moi de faire ça ! Je suis pas ta bonniche !».
Bien sûr, pour cet exemple, je pars du principe que le mari a une journée de travail typique à plein temps, et que la femme n’en a pas.
Lorsque la femme de ce mari imaginaire, appelons-le Jérôme, doit aussi prendre une responsabilité importante dans les tâches ménagères (ou choisir de vivre en insalubrité), cela met beaucoup trop de pression sur un des mariés.
Cette pression se traduira éventuellement par un rejet ou de la haine.
La solution ? Elle passe par la communication, comme beaucoup d’autres problèmes de couple. Il se peut qu’il existe une raison cachée derrière ce refus.
Être traité comme un enfant
Parfois, on entend qu’une femme appelle son mari «son bébé», selon la personne, cela peut être charmant, innocent… Sauf quand cela devient littéral.
Penser et agir comme si on est le parent (dans ce cas, la mère) de son mari est une chose très toxique. Les mots échouent à résumer en une ligne tout ce que cela peut provoquer. Donc, je m’explique:
La nature masculine pousse l’homme, idéalement, à chercher l’indépendance. À être celui qui protège, qui fournit. Celui qui bâtit.
Je prends une tangente mais, une phrase qui m’a toujours plu sur les couples disons « traditionnels » est que «L’homme bâtit la maison, et la femme créé le foyer».
Je reprends. Cette nature masculine est diamétralement opposée à une relation parent-enfant. L’enfant n’a pas de libre arbitre ou très peu. L’enfant est supervisé et on choisit pour lui. De sa nourriture, à ses vêtements, à où ils passeront un temps de « couple ».
Jérôme, ce mari imaginaire, dans cette relation déviée se sentira émasculé, dénué de responsabilités et de buts – L’environnement où un homme devrait s’épanouir.
Le mari qui subit ce genre de problèmes doit pouvoir retourner la situation et s’imposer sur ce désir de sa femme de « s’occuper » de lui, pour regagner son indépendance.
Jérôme doit aussi se rappeler que ce comportement de la part de sa femme n’est pas d’origine malveillante. Sa justification, son origine sont, d’après la perspective de sa femme, positives.
Par exemple: sa femme pensait peut être qu’elle pouvait aider Jérôme à résoudre quelques problèmes de poids en prenant le contrôle total de ce qu’il pouvait ou ne pouvait pas manger.
L'épouse dépense trop
Vous connaissez un peu cette « sagessse » de rue, «Ne demandez pas à une femme son âge, ou à un homme son salaire.» ? Cette section y touche un peu.
Imaginez que Jérôme a économisé 6 mois pour pouvoir passer des vacances en Autriche, à Vienne, et connecter un peu avec le passé musical de cette ville – Jérôme a toujours eu le plaisir de la musique classique.
Un beau jour, Jérôme rentre et voit des sacs de magasin. Puis, sa femme toute contente lui montre ses nouveaux sacs Louis Vuitton en cuir de crocodile. En toute sincérité, Jérôme n’est pas un connaisseur. Mais il n’est pas idiot, il sait que le PDG de Louis Vuitton et actuellement l’homme le plus riche au monde. Il ne l’a pas été en vendant des trucs bon marché.
Il sait que ses, que leurs économies ne sont plus. Il sait qu’il ne pourra pas aller à Vienne. Et tout ça, pour quelques sacs à main.
La seule chose qu’il peut ressentir à ce moment, c’est de la colère et de la haine. Répétez cette erreur suffisament, de prendre les fruits de la labeur d’autrui pour soi même, et cette haine sera constante.
Une solution radicale pour ce couple si le problème est récidivif, c’est que Jérôme bloque l’accès à sa femme de ses comptes. Et de lui donner un budget mensuel correspondant aux dépenses, avec un extra.
Pas de vie intime
C’est commun. Au début de la relation, il y a de l’intimité, un sexe satisfaisant pour les deux. Puis les années passent, le travail s’épaissit et prend une autre ampleur et ce couple jeune est maintenant un couple marié avec des enfants.
La vie intime devient donc quelque chose de secondaire pour la femme, chose qui n’est pas le cas pour l’homme. Ce besoin sexuel masculin n’a de constante que le temps et ne dépend que très peu des circonstances. Cela est l’inverse pour les femmes.
Lorsque la femme de Jérôme lui refuse constamment ce besoin, la frustration s’installe – puis les doutes de soi même, puis chez certains, la paranoïa d’être trompé. En tout cas, ce refus constant n’est jamais positif et entraîne des sensations d’être inapprécié chez l’homme.
Lorsque l’homme devra presque supplier pour avoir une vie intime à nouveau, ou prouver sa valeur pour avoir sa récompense, c’est là lorsque la haine peut s’installer. Pourquoi ? C’est simple. Ce comportement est très similaire à celui d’un maître et son chien – Donne la patte ! Bien ! Voici une friandise.
Refuser quelque chose de corporel et naturel et l’assujettir à un effort hors du commun, cela bâtardise la relation et change sa dynamique interne pour le pire, jusqu’à engendrer la haine.