Dans les fameux mots de Hugh Laurie en tant que Dr.House, « tout le monde ment ». L’honnêteté à 100 % étant par elle même une vertu, est néanmoins négative vis-à-vis de vous même. Pourquoi ? Personne n’étant parfait, si on vous interroge sur un sujet où vous avez tort…
Cette honnêteté vous portera à vous blâmer. Eh oui, l’honnêteté a ses conséquences, mais que préférez vous être ? Quelqu’un d’honnête ou un ou une menteur/se ?
Si vous souhaitez une bonne relation avec quiconque, vraiment n’importe qui dans votre vie, vous devrez être majoritairement honnête – Personne n’aime les mythomanes. Un mensonge « blanc » (par omission) par ici ou par là afin d’éviter un désastre plus majeur que de toute façon vous alliez résoudre… Ça passe.
Par contre, n’oubliez pas que votre honnêteté ne change en rien le fait que d’autres vous mentiront dans votre quotidien. Ne vous faites pas prendre pour un ou une idiot(e), apprenez donc à détecter un mensonge !
Selon une étude dans le journal Human Communication Research en 2010, Kim B. Serota, Timothy R. Levine, Franklin J. Boster, se sont posé la question : combien de fois est-ce que l’on ment par jour en moyenne ? La réponse : à peu près 1,6 fois.
Dans d’autres études, on peut voir que surtout avec quelqu’un que l’on vient de rencontrer, ce chiffre devient astronomiquement plus élevé, allant jusqu’à 2-3 fois dans une conversation de 10 minutes. C’est pour cela que vous devez être prudent quand vous rencontrez quelqu’un et savoir démêler le pipeau du vrai. Commençons.
Mes conseils pour détecter un mensonge...
Le clignement des yeux
Quand on n’est pas en train de mentir, la moyenne est de cligner des yeux une fois toutes les 10 à 12 secondes. Quand quelqu’un est dans l’acte de mentir, ses clignements deviennent beaucoup plus éparpillés jusqu’à ne plus cligner des yeux. À l’inverse, à la fin du mensonge, cette personne va cligner beaucoup plus des yeux, jusqu’à 8 fois plus la moyenne, donc presque une fois par seconde dans le pire des cas.
L’hypothèse derrière le « pourquoi » de ce phénomène est que, quand on ment, en général on invente ce que l’on dit dans le moment – on improvise. Cela requière un grand degré de concentration mentale pour créer une histoire cohérente et logique. Cet effort peut faire oublier à la personne sa gesticulation normale, ignorant donc le fait de cligner des yeux.
Après, quand le menteur va cligner beaucoup plus des yeux, cela est dû au baptême du feu de son histoire – Si vous la croyez ou non.
Pendant cette période, le menteur va être extrêmement stressé ou anxieux de savoir si son plan va couler à l’eau ou non, ce qui créé ce clignement des yeux excessif. Donc, pour vous aider à détecter un mensonge restez à l’affût de ces « pics » de clignements des yeux.
Les mouvements soudains, brusques
Prêtez attention au corps de la personne à qui vous posez une question. Si cette personne se « choque » physiquement parlant avec un mouvement soudain ou brusque tel que bouger sa tête vers l’arrière. Un autre exemple serait de tourner la tête en diagonale vers un côté.
Ces deux choses montrent un état de surprise, ce qui peut être parfaitement normal. Si vous pensez que la personne devrait savoir la réponse et pourtant se montre surprise, cela peut être un signe qu’elle s’apprête à mentir.
Les mouvements opposés ou incohérents
Quand un menteur n’a pas beaucoup d’expérience dans le fait de mentir, on peut observer un mouvement « opposé ». Qu’est-ce donc ? C’est quand le corps agit de manière différente à ce que l’on dit. Cela paraît abstrait, mais ce sera vite très clair.
Imaginons que Paul dise à son chef qu’il a terminé le rapport des ventes du troisième trimestre 2020. Pourtant, quand il le dit, sa tête vacille légèrement de gauche à droite, tel un non.
Vous voyez ? C’est, grosso modo, se faire trahir par son corps. L’inverse de cette exemple existe, acquiescer en hochant la tête alors que l’on dit verbalement une réponse négative.
Attention par contre, car quelqu’un d’absolument épuisé peut faire ces mouvements sans s’en rendre compte et pourtant ne pas mentir. Malheureusement pour nous, c’est aussi le moment où un menteur expérimenté peut avoir baissé sa garde et commettre cette erreur.
Gigoter
Un menteur est en général nerveux pendant son mensonge, et ceci s’exprime en gigotant. Si tout son corps gigote de manière nerveuse, vous pouvez être sûr d’un mensonge – Ou d’un cocaïnoman.
Plus subtilement, les doigts sont à garder en vue car ils sont les premier à gigoter quand on est nerveux. Cette personne pourra aussi, ajuster sa tenue plusieurs fois, remettre des cheveux à leur place, ou faire bouger sans arrêt un objet qu’ils ont à portée de main.
Rester figé
Tous les menteurs ne gigotent pas, d’autres au contraire vont totalement rester figés sur place, telle une photo ou une statue. C’est dû à la même raison qu’expliquée tantôt, que l’effort mental enlève au menteur la conscience de ce que son corps fait – et donc ça ne bouge plus.
N’oubliez surtout pas que vous devez comparer un état que vous considérez comme suspicieux à l’état normal de la personne. Si cette personne communique uniquement avec ses paroles et jamais avec son corps (donc tout le temps figé), cette astuce n’est pas valable. Cela en va de même pour le gigotement, quelqu’un de nerveux 24h sur 24 ne peut pas être accusé de mentir car il est nerveux pendant qu’il vous raconte quelque chose, puis-qu’il est tout le temps nerveux !
Porter sa main à son visage
Quand on est anxieux, le flux sanguin qui va à notre visage se voit diminué, ce qui peut causer des démangeaisons ou une sensation de froid, poussant peut être la personne à toucher son visage de manière répétée.
Alternativement, on peut voir que les menteurs couvrent souvent leur visage pendant qu’ils mentent, un mouvement inconscient pour « effacer » le mensonge – Le corps se dit : Si je cache ma bouche, le mensonge sort pas de moi, ergo je ne ment pas !
Se répéter
Quelqu’un d’honnête ne ressentira pas le besoin de devoir vous convaincre de quoi que ce soit, car en étant honnête la possibilité de ne pas être cru ne passe pas automatiquement par leur esprit, sauf si en effet on vous raconte quelque chose de très, très improbable.
Difficultés à parler
Le stress soudain peut enlever de l’humidité aux lèvres et à la bouche, ce qui cause une certaine gêne au moment de parler. Quelqu’un qui constamment essaye d’humidifier ses lèvres en les poussant vers sa langue peut être en train de vous mentir – ou être au Sahara sans eau.
Vous remarquerez aussi un usage excessif des mots « coussins », qui remplissent une phrase sans rien dire « Ouais mais », « euh », « et donc… ouais ». Leur présence peut indiquer le fait que le menteur essaye de continuer son histoire mais avait besoin d’une seconde ou deux pour créer la partie suivante.
Hostilité
Si vous éprouvez un doute ou du scepticisme envers ce que dit un menteur, il peut devenir très hostile, blessé, et vous blâmer d’une quelconque manière du fait que vous ne le croyez pas. Le menteur pourra alors essayer de vous faire sentir coupable jusqu’à que vous gobiez son histoire.
Quand quelqu’un agit de manière bizarrement agressive, c’est qu’on a peut être quelque chose à cacher.
Respiration stressée
Quand votre corps se sent dans un état de stress, il aura tendance à hyperventiler – Respirer plus que d’habitude afin d’obtenir plus d’oxygène. On a aussi tendance à respirer de manière thoracique plutôt qu’abdominale, c’est à dire, quand vous respirez, idéalement c’est votre abdomen et ventre qui devraient bouger, pas votre torse. Si vous respirez et que c’est votre torse qui bouge, on appelle ça une respiration thoracique.
Quand on ment, on a tendance à respirer de manière plus forte et avec notre bouche au lieu du nez. Cela peut provoquer que la voix du menteur faiblisse anormalement à la fin d’une phrase.
Regarder à gauche
Quand on regarde à gauche juste avant de dire quelque chose, c’est un clair signe que l’on est en train de mentir. Au moins, c’est ce que dit la culture populaire.
Et c’est un mythe. Il n’y a pas de corrélation entre regarder à gauche (ou à droite) avec le mensonge.
Tout comme la croyance qui dit que croiser les bras indique un refus ou une protection envers son propre mensonge. Ce n’est pas le cas.
Comme le dit Joe Navarro, un ancien agent du FBI, il n’y a pas d’effet Pinocchio. C’est à dire qu’il n’existe pas une seule piste, un seul indice, qui puisse nous indiquer que quelqu’un ment. Pour détecter un mensonge, cela se fait à partir d’une combinaison de beaucoup d’indices à la fois, et jamais d’un seul.